Réaction suite aux déclarations de Cécile Duflot conditionnant le vote du budget de la Région à l'instauration d'un tarif unique de transport dès 2012 à Paris / Catalogues
Paris.
Communiqué de la mairie de Paris : "Suite aux déclarations de Cécile Duflot conditionnant le vote du budget de la Région à l'instauration d'un tarif unique de transport dès 2012, les départements de Paris, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne souhaitent réaffirmer à l'ensemble des groupes de la majorité régionale leur opposition au calendrier de mise en oeuvre de cette proposition. Cette mesure aurait un impact direct sur le pouvoir d'achat de nos concitoyens comme sur les finances de nos collectivités locales.
L'annonce d'un pass unique à 78', alors que le prix réel d'équilibre est probablement proche de 90', fait planer toutes les incertitudes sur les conditions de mise en oeuvre de cette proposition. Des études complémentaires sont nécessaires avant toute décision.
En pleine crise économique et sociale, comment envisager d'augmenter brutalement et massivement les tarifs d'au moins 53 % des abonnés franciliens (sur la base d'un tarif unique à 78') ? Cette hausse concernerait tous les habitants de proche ou de grande couronne, à la fois les détenteurs d'un pass zones 1-2 mais également toutes les personnes effectuant des trajets de courte distance de banlieue à banlieue (zones 2-3, 2-4, 3-4, 3-5 et 4-5). L'augmentation pour chaque titulaire d'un titre de transport serait au minimum de l'ordre de 25% (dans le cas d'un pass à 78'), voire de près de 50% (dans l'hypothèse de 90') par rapport au prix actuel et représenterait une charge supplémentaire d'au moins 176' par an et par abonné. C'est inacceptable.
De plus, pour nos départements affaiblis par la croissance des dépenses sociales et le désengagement continu de l'Etat, il est impossible de compenser financièrement cette mesure pour la rendre acceptable par nos concitoyens.
Enfin, nous souhaitons réaffirmer notre engagement politique en faveur du développement de l'offre de transports. La demande de nos habitants est l'amélioration rapide des transports existants (plus de RER, plus sûrs et plus réguliers, plus de bus...), la création de nouvelles infrastructures, notamment pour les déplacements de banlieue à banlieue. Décider une mise en place du tarif unique en 2012 sans que le STIF n'ait de nouvelles ressources, c'est le priver de toute marge de manoeuvre financière et remettre en cause des renforcements de l'offre de transports attendus par tous.
Les départements de Paris, de Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne en appellent donc au dialogue. Membres à part entière du STIF dont ils financent une large part du budget, ils n'acceptent pas qu'une telle décision, lourde de conséquences, leur soit imposée. Nous proposons de poursuivre les études pour étudier la faisabilité et les modalités de mise en oeuvre d'une telle mesure dans un calendrier qui doit tenir compte de l'ensemble de nos priorités."
Paris (75)