Vendée Globe : Alessandro Di Benedetto, Comme un air de départ / Catalogues
Effervescence sur les pontons, foule de médias, sentiment de relâche pour les équipes : le Vendée part demain. Le bleu du ciel a disparu pour des nuages boudeurs. Des nuages qui, semblerait-il, seront de mise demain lors du départ. Levé à 5 heures, Alessandro a partagé sa matinée entre bateau et briefing météo.
A 24 h du tour du monde, le skipper a décidé de s'effacer cet après-midi. Il rencontrera Thomas Coville à 14 h 30 puis se consacrera à ses proches et son 60 pieds, comme une pré-configuration de course. Si Alessandro aime communiquer et s'étend en paroles dès qu'on l'interroge sur sa vie, l'heure est à l'essentiel : « J'ai toujours vu la mer comme un moyen de faire se rencontrer les gens. Je crois que c'est ça le Vendée Globe. Il y a de tout depuis 1989, des concurrents plus ou moins prêts. Je vais faire de mon mieux mais je vais surtout faire en sorte d'être à l'écoute du bateau et de moi-même. Il n'y a pas que la vitesse pure. » Quand on lui demande ses objectifs de temps, il répond très spontanément et non sans allusion que lui « n'a pas coupé sa brosse à dents »... 120 jours environ c'est le temps que le navigateur se donne, et ce, même s'il a 140 jours d'avitaillement dans les cales. De la nourriture et le kit de sécurité parfait, ce sont bien les seules choses qu'emmène Alessandro. Pour lui pas de bouquins, « le livre je l'écrirai ». Mais devant cette volonté de se retrouver un peu seul, on lit également la nécessité de se préparer psychologiquement « Mike Golding m'a dit un soir à 2 heures du matin : tu sais Alessandro, le dernier Vendée Globe était dur... mais celui-là va être violent ».
Citation prophétique de cet anglo-saxon aux 5 tours du monde. Nous verrons, pour l'instant la météo prévoit 14 à 18 noeuds d'ouest nord-ouest qui devraient prendre un peu de droite et adonner dans le Golfe de Gascogne. Jean-Luc Van Den Heede, parrain du bateau : « Je suis toujours très honoré d'être le parrain d'un bateau. Le bateau d'Alessandro est très sage... il n'a pas de mât rotatif ni de quille basculante mais après trois Vendée le sien est toujours arrivé ! Quelque part il ne peut pas y avoir d'échec avec ce projet. C'est grâce à des gens comme Alessandro que le Vendée Globe reste une aventure à la portée des gens ».
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