Vendée Globe : Les chevauchées fantastiques / Catalogues
Armel Le Cléac'h conserve son avance. Accélération et retour par l'arrière. Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) parvient toujours à maintenir son avance en se frayant un chemin dans les vents faibles aux abords de la dorsale nord-ouest de l'anticyclone de Sainte-Hélène. Un peu plus décalés au sud, ses poursuivants les plus menaçants commencent à accélérer à l'avant du front de la dépression qui arrive de l'Argentine, par l'ouest. Derrière, ça glisse toujours très fort.
© Jean-Marie Liot / DPPI
Si la situation météorologique semble toujours complexe et incertaine pour le leader de la flotte, Armel Le Cléac'h (Banque Populaire), toujours très proche dans la route théorique la plus courte, parvient à conserver le petit matelas d'avance qu'il s'est constitué depuis la semaine dernière. Mais pour combien de temps ? S'il bénéficie toujours de vitesses correctes, tout comme Alex Thomson (Hugo Boss), 2ième dans son sillage à 147 milles ou Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), 3ième à 194 milles, ses concurrents partis au sud en quête de vents portants commencent à sentir les premiers effet du front de la dépression qui s'avance par l'ouest, au large des côtes de l'Argentine.
François Gabart (MACIF) et Jean-Pierre Dick (Virbac Paprec 3) semblent les mieux placés pour toucher en premier les bénéfices de leur opération courageuse. A plus de 17 noeuds de moyenne sur la dernière heure, ils lâchent les chevaux et commencent à combler leur retard. « Nous voilà enfin partis pour des « chevauchées fantastiques » ! MACIF glisse sur une mer toute plate. La pleine lune (cette fois ci c'est la bonne) le guide. Moi je suis à la bannette, ou 'au pouf' devrais-je dire. Le fond de l'air s'est refroidi. J'ai pris une bonne douche hier en fin de journée et enfilé un ensemble de sous couches neuves. J'ai comme l'impression que je ne vais pas les retirer de si tôt... » confiait le jeune François dans son message de la nuit. Les températures se rafraîchissent....ça accélère...pas de doute, ça commence à sentir le Sud ! Et ça glisse fort également pour Jean Le Cam (SynerCiel), 6ième. Il file à plus de 17 noeuds lui aussi, devant un Mike Golding (Gamesa) légèrement moins rapide. Mais le tonton chasseur le plus rapide de l'ouest ce matin, c'est Dominique Wavre (Mirabaud). Depuis hier, il a mis le turbo pour s'assurer de rester dans le même flux que ses compères Jean et Mike. Au compteur, 381,8 milles parcourus depuis hier à la même heure...
Les milles défilent au portant
Mais le plus rapide de la flotte au classement de 5 h, c'est Javier Sanso (Acciona 100 % EcoPowered), 9ième. Sur son plan Owen Clarke dernière génération, lancé fin 2011, le skipper espagnol affiche près de 400 milles parcourus ces dernières 24 h. Il reprends près de 130 milles au leader sur la même période, qui reste tout de même encore éloigné de 600 milles. Très rapide également, Arnaud Boissières (Akena Vérandas), 10ième, a doublé Tanguy de Lamotte (Initiatives-coeur) dans la nuit, malgré la très belle progression de ce dernier qui parvient à maintenir des moyennes de près de 14 noeuds sur la journée.
Bertrand de Broc (Votre Nom autour du Monde avec EDM Projets) ferme le peloton des poursuivants mais à grande vitesse. C'est le deuxième plus rapide de la flotte des concurrents du Vendée Globe ce matin avec 374,2 milles parcourus depuis hier. Même Alessandro Di Benedetto (Team Plastique) approche les 300 milles parcourus en 24 h ! Bref, ça glisse fort à l'arrière et les retardataires sont bien placés pour faire le coup de la cuillère. A l'approche de la porte des Aiguilles, ils devraient avoir compensé une bonne partie de leur retard. Un resserrement de la flotte qui promet de beaux runs de vitesse collectifs dans les mers du Sud.